Scandale ? Salissage ? Burp !

Publié: 3 décembre 2009 dans ADQ, Il paraît que..., PLQ, Politique politique, PQ
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Depuis un mois, à l’Assemblée nationale, je ne sais pas si on doit parler de scandale, ou de pur salissage.

À l’ordre du jour, trois dossiers problématiques selon le PQ et l’ADQ: la construction, les garderies, les FIERs. Un point commun à chacun de ces dossiers: les dons aux partis politiques.

Toute personne qui donne, qui contribue à la vie démocratique, risque désormais de se faire targuer de tous les maux possibles. Dès que l’on donne au Québec, il est possible de trouver, créer ou inventer des liens de cause à effet. À la lumière des infos du Directeur des élections, il y a 70000 citoyens qui font des dons politiques au Québec.

Pour certains médias, ce ne sont pas 70000 participants au financement populaire, mais plutôt 70000 potentiels « complices » des Partis.

Ces derniers jours, les Partis d’opposition à Québec (PQ et ADQ) font des liens entre ceux qui, dans ces 70000 Québécois, ont contribué à ce type de financement et qui, quelques années plus tôt ou quelques années plus tard, ont pu bénéficier d’un quelconque dollars du gouvernement. Peu importe qu’ils aient contribué à un ou plusieurs Partis.

Le problème du PLQ, c’est que ce Parti est, par ses priorités économiques, plus près du monde des affaires que du monde culturel, comme le PQ par exemple.

Forcément, le monde des affaires est généralement plus apte à financer des organisations, que des artistes, des syndicalistes ou des profs, disons.

Dans le cas de la construction, il y a des enquêtes policières, des escouades, de nouvelles lois, de nouveaux vérificateurs, des lignes téléphoniques de dénonciation. Dire que s’il n’y a pas de commission publique, c’est que l’on veut cacher quelque chose, c’est facile. Rien n’a été reproché aux libéraux de Jean Charest, outre le fait qu’ils préfèrent la police aux commissions publiques.

Dans le cas des garderies, le PQ a fait le tour de toutes les garderies privées du Québec (celles que l’ancien  gouvernement péquiste avait lourdement tabassé avec la nationalisation du réseau des garderies), et ils ont cherché les donateurs parmi les 70 000. Il y en avait. Dans les Laurentides, c’est là qu’il y en avait le plus. Des permis ont été accordés dans cette région, pour ouvrir ces garderies, souvent à la demande des députés péquistes (sur les 14 comtés de la rive-nord de Montréal, un seul comté est libéral). Mais puisque certains administrateurs ont contribué à la caisse du PLQ, les Partis d’opposition dénoncent et parlent de favoritisme. Et oublient de mentionner que seuls les fonctionnaires attribuent les permis d’ouvrir de nouvelles garderies.

Et les fiers ? Les Fonds d’investissements économiques régionaux ont le même problème. Les gens d’affaires (plus souvent libéraux que péquistes) ont investit dans ces fonds. Résultats, on dit que ces fonds sont plus « rouges » que « bleus ». Y a-t-il scandale ? Non. Le Vérificateur général, après ses vérifications d’usage, s’est montré satisfait globalement des fonds et de leur gestion. Il a proposé certains ajustements, et c’est normal. Mais en politique, tout est grossi mille fois. Alors les vérifications du Vérificateur sont désormais des « enquêtes », et ses ajustements, des « graves lacunes et des dénonciations ». Hum.

Conclusion: ne donnez plus !

commentaires
  1. André Roberge dit :

    C’est drôle, vous ne défendez plus tellement Jean D’Amour, comme dans le temps.

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